C’est à l’Ecole des Mines de Nantes, au sein de l’IRCCyN (Institut de Recherche en Communications et Cybernétique de Nantes), que des chercheurs travaillent sur le projet. Le but : développer un robot doté d’un sens électrique, similaire à celui des anguilles.
Ces animaux aquatiques sont capables de se diriger sans aucun problème, même dans le noir ou dans une eau extrèmement trouble, qui rend la vision inopérante. Le poisson émet alors un champ électrique tout autour de son corps, champ qui se déforme au contact des objets. Sa peau est dotée de capteurs qui permettent à l’anguille de détecter ces changements, et d’en déduire la forme de son environnement
Le capteur fonctionne, explique Frédéric Boyer, responsable du projet. Mais le défi consiste maintenant à créer le cerveau du robot, qui doit lui permettre de nager dans les 3 dimensions, en exploitant ces données. Les applications potentielles pourraient être nombreuses, notamment dans les eaux troubles, où même les sonars peuvent devenir inutile s’il y a trop de particules en suspension.